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KINSHASA: UNE EXPOSITION À L'HOMMAGE AU MARÉCHAL MOBUTU SESE SEKO

Une page de l’histoire congolaise s’apprête à revivre à travers une exposition inédite consacrée au Maréchal Mobutu Sese Seko. Intitulée « Mobutu : Une Vie, Un Destin », cette exposition se tiendra du 16 au 30 octobre 2025 au Musée National de Kinshasa, à l’initiative de Mobutu Nzanga, fils de l’ancien président.

L'annonce a été faite par Mobutu Nzanga, via son compte X, « J’ai l’honneur et l’immense plaisir de vous annoncer que du 16 au 30 octobre se tiendra au Musée National une exposition intitulée “ Mobutu : Une Vie, Un Destin ”. »

L’événement ambitionne de plonger la jeunesse congolaise dans l’une des périodes marquantes de l’histoire du pays, en présentant des photographies inédites, des objets personnels et des archives audiovisuelles retraçant le parcours du Maréchal, qui a dirigé la République du Zaïre (actuelle RDC) de 1965 à 1997.

Cette exposition n’a pas seulement une vocation mémorielle : elle se veut également pédagogique et culturelle, invitant à une réflexion sur l’héritage politique et symbolique de celui qui fut l’un des personnages les plus influents du continent africain au XXᵉ siècle.

Une initiative qui, sans doute, ravivera le débat sur la place du Maréchal Mobutu dans l’histoire de la RDC, entre mémoire, héritage et redécouverte.

 

Ernest KANDALA

 

KINSHASA: UNE EXPOSITION À L'HOMMAGE AU MARÉCHAL MOBUTU SESE SEKO
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FONER : PIERRE BUNDUKI CIBLE RATEE D'UNE CAMPAGNE DE DÉSTABILISATION 

Le ton aura été donné par la publication produite par des grattes papiers sanguinaires parue sous le titre « Six péchés mortels ». 

Cela a récemment relancé le débat autour du directeur général du Fonds National d’Entretien Routier (FONER), Pierre Bunduki. 

Le contenu de cette publication, jugé offensif par ses proches, est perçu comme une tentative de discréditer son action à la tête de l’institution.

Selon l’entourage du numéro Un du FONER, ces accusations ne reposent sur aucun fait concret et s’apparentent davantage à une stratégie politique destinée à nuire à sa réputation. 

La déduction est toute faite : « Pierre Bunduki dérange parce qu’il refuse toute compromission et combat les pratiques douteuses ». 

Ses soutiens, pointant du doigt certains cercles politiques et économiques mécontents de sa ligne de conduite stricte.

D'où, dénoncent-ils une « campagne de manipulation » visant à affaiblir un gestionnaire qui, depuis son arrivée à la tête du fonds, s’efforce de maintenir une rigueur exemplaire dans la gestion des ressources destinées à l’entretien du réseau routier national.

Bien qu’il n’ait pas officiellement réagi aux attaques, l’entourage du DG du FONER assure que ce dernier reste concentré sur sa mission. Sa priorité, rappellent-ils, demeure la transparence et l’efficacité dans l’utilisation des fonds publics, afin que le FONER continue de remplir son rôle essentiel au service du développement du pays.

 

La rédaction 

 

FONER : PIERRE BUNDUKI CIBLE RATEE D'UNE CAMPAGNE DE DÉSTABILISATION 
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FALLY IPUPA ANNONCE UN CONCERT HISTORIQUE AU STADE FRANCE

L’icône de la musique congolaise, Fally Ipupa, vient de franchir un nouveau cap dans sa carrière internationale. L’artiste a officialisé la tenue d’un concert le 2 mai 2026 au Stade de France, l’enceinte mythique située à Saint-Denis, près de Paris.

Selon ses proches, l’artiste prépare un show « mémorable », mêlant performance live, chorégraphies, invités spéciaux et mise en scène de niveau international. Ce concert s’inscrit dans la continuité de ses précédentes prestations réussies, notamment à Paris La Défense Arena et à l’Accor Arena, toutes deux à guichets fermés.

Ce rendez-vous dépasse la simple dimension musicale. Il représente une victoire culturelle et identitaire pour la diaspora congolaise, les mélomanes africains et les admirateurs de la world music. Fally Ipupa ouvre la voie à une nouvelle génération d’artistes africains visant les plus grandes scènes du monde.

Ernest KANDALA

FALLY IPUPA ANNONCE UN CONCERT HISTORIQUE AU STADE FRANCE
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RDC : DES GORILLES DES GRAUER DÉCOUVERTS DANS LA RÉSERVE NATURELLE D'ITOMBWE AU SUD-KIVU 

Des caméras pièges placées dans la réserve naturelle d'Itombwe, dans la province du Sud-Kivu, ont capturé pour la première fois des images et des vidéos de Gorilles de Grauer, une espèce endémique de la partie est de la République démocratique du Congo. Cette découverte a été faite dans le secteur de Mulambozi, une zone importante pour la conservation de la flore et de la faune dans la réserve.

Selon la réserve naturelle d'Itombwe, les premiers spécimens de Gorilles de Grauer ont été vus dans cette réserve depuis le mois de juillet. Cette découverte est considérée comme un espoir pour les équipes de terrain et un appel à la mobilisation pour la conservation de cette espèce en danger critique d'extinction.

Les résultats issus du secteur de Mulambozi ont eu un effet puissant sur les écogardes et les équipes de conservation locales, qui voient désormais ce qu'ils protègent au quotidien : la vie sauvage, encore présente et debout. Cette avancée scientifique sans précédent confirme que la réserve naturelle d'Itombwe abrite encore des espèces emblématiques malgré la pression grandissante exercée par les activités humaines.

D'autres espèces découvertes

Les caméras pièges ont également photographié et filmé plusieurs autres espèces, dont les chimpanzés, également menacés d'extinction. La réserve naturelle d'Itombwe fait face à plusieurs défis, notamment le braconnage et l'exploitation illégale, mais cette découverte est un motif d'espoir pour la conservation de la biodiversité dans cette région.

Classée dans la catégorie VI par l'UICN, la réserve naturelle d'Itombwe se bat pour survivre dans un contexte de pression croissante exercée par les activités humaines. La découverte des Gorilles de Grauer dans cette réserve est un rappel de l'importance de la conservation de la biodiversité et de la nécessité de protéger ces espèces emblématiques.

 

La rédaction 

 

RDC : DES GORILLES DES GRAUER DÉCOUVERTS DANS LA RÉSERVE NATURELLE D'ITOMBWE AU SUD-KIVU 
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ITURI: BONNE EVOLUTION DES TRAVAUX DE MODERNISATION DE L'AEROPORT DE BUNIA

Le taux d’exécution physique des travaux de la modernisation de l’aéroport de Bunia  dans l’Ituri, Nord-est de la République démocratique du Congo, est évalué à 76%, selon le chargé de projet au Bureau central de coordination(BCECO) à l’issue de l’audience lui accordée lundi par le gouverneur.

Nous pouvons dire que par rapport au taux d’exécution physique de l’aéroport, de manière globale, nous sommes à environ 76% du taux global. Et en termes de qualité, nous sommes tous satisfaits. C’est fait conformément aux normes. En tout cas, il n’y a pas à reprocher. Tandis que par rapport à la voirie, ce qui est contractuel, c’est presque à 100% , a déclaré le chargé de projets au sein de BCECO, Guy-César Odimba.

Certes, il y a un autre contrat qui est en cours d’exécution, mais sinon la qualité est vraiment excellente. Nous n’avons pas à reprocher. On ne peut qu’encourager l’entreprise à exécuter comme prévu dans son contrat , a-t-il ajouté.

 

LA RÉDACTION 

 

ITURI: BONNE EVOLUTION DES TRAVAUX DE MODERNISATION DE L'AEROPORT DE BUNIA
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KINSHASA : INCENDIE AU CAMP KABILA, PLUS DE 150 MAISONS EN TÔLE EN FUMÉE

L'incident s'est déclaré dans la nuit de dimanche à lundi, dans ce camp situé dans la commune de Lemba. 

C'est le commissaire supérieur Omer Mudiamdambu, commandant du camp Kabila, qui s'est confié à l'ACP. 

« C'est un peu avant 3 heures du matin que nous avons constaté le feu dans le bloc de maisons en tôle à proximité du bureau logistique des policiers, et tout ce qui s'y trouvait a été ravagé par les flammes malgré nos efforts et le concours des jeunes du camp pour éteindre l'incendie », a-t-il déclaré. 

Et de poursuivre : « Suite à l'intensité du feu qui a embrasé un autre bloc, plus de 150 maisons ont été ravagées. » 

En octobre 2024, un incendie s’est déclaré dans ce même camp ; les flammes ont détruit 8 habitations du quartier, appartenant aux policiers.

 

LPP/Parole Écrite

 

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KINSHASA : LES AUTORITÉS PROVINCIALES APPELÉES À UNE GESTION DURABLE DES DÉCHETS

Chaque année, la Journée mondiale de nettoyage de la planète, célébrée le 20 septembre, rappelle à tous l’importance de préserver notre environnement. À Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, cette journée a été l'occasion pour l'association d'aide et d'assistance humanitaire de sensibiliser la population de Ndjili aux problèmes de pollution et de promouvoir des actions concrètes pour améliorer l’environnement.

KINSHASA : LES AUTORITÉS PROVINCIALES APPELÉES À UNE GESTION DURABLE DES DÉCHETS
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KINSHASA : INTERDICTION DES CONCERTS ET ACTIVITÉS BRUYANTES À LA GOMBE

Les autorités de la ville de Kinshasa ont, dans une note officielle datée du 12 septembre et rendue publique ce samedi 20 septembre, formellement interdit l’organisation de concerts et d’autres manifestations bruyantes dans la commune de la Gombe, notamment au sein de l’Athénée de la Gombe.

Cette décision, prise par le gouverneur Daniel Bumba, fait suite à de nombreuses plaintes déposées par les riverains, des institutions publiques ainsi que des représentations diplomatiques établies dans cette zone sensible.

Le document rappelle la nécessité de préserver la quiétude publique et de veiller au respect des normes environnementales. Il souligne également les dispositions de l’arrêté urbain de 2012 encadrant les nuisances sonores, en particulier dans les établissements scolaires et les zones administratives.

 

LK

 

KINSHASA : INTERDICTION DES CONCERTS ET ACTIVITÉS BRUYANTES À LA GOMBE
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ITURI: L'UNICEF AU CHEVET DE L'AD MINISTRATION MILITAIRE. 

En Ituri, l’UNICEF renforce son accompagnement aux côtés du gouvernement provincial de l'Ituri. 

Le lundi 15 septembre, une délégation de cette agence des nations unies a été reçue par le Gouverneur militaire, pour évaluer l’impact des fonds déjà alloués à la province et explorer de nouvelles Pisces de collaboration.

Les échanges se sont déroulées dans une atmosphère de confiance mutuel pour relever ensemble les défis présents et futurs.

 

La rédaction

ITURI: L'UNICEF AU CHEVET DE L'AD MINISTRATION MILITAIRE. 
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KINSHASA : CIRCULATION PRÉMATURÉE DES TAXIS MOTOS SUR LE TRONÇON PETRO CONGO - MARCHÉ DE LA LIBERTÉ

Alors que les travaux de construction de la route reliant le terminus Petro Congo au Marché de la Liberté se poursuivent, une circulation anticipée s’est installée sur ce tronçon, désormais emprunté par de nombreux taxis motos, bien avant l’achèvement du chantier.

Lancé il y a quelques mois, ce projet routier visait à désenclaver une zone stratégique de la capitale. Cependant, sans attendre la fin des travaux, les conducteurs de motos ont déjà commencé à utiliser le tronçon.

Deux trajets sont actuellement en service :  

- Du terminus Petro Congo à l’église Cœur Immaculé : 1 000 FC  

- Du terminus Petro Congo au Marché de la Liberté : 1 500 FC

Si certains usagers se réjouissent de cette nouvelle possibilité de déplacement rapide, d'autres y voient une imprudence qui pourrait compromettre la qualité finale de l'ouvrage. La circulation prématurée sur une route encore en cours de finition pourrait, selon plusieurs observateurs, provoquer des détériorations précoces ou entraver la bonne exécution des travaux restants.

Face à cette situation, des voix s’élèvent pour appeler les autorités compétentes à intervenir rapidement. Il est demandé soit de sécuriser cette circulation partielle afin de préserver le chantier, soit de suspendre temporairement tout trafic jusqu’à la livraison officielle de la route.

Une chose est sûre : cette anticipation, bien qu'exprimant un besoin réel de mobilité, appelle à une régulation urgente pour éviter que des efforts de modernisation ne soient gâchés par un usage prématuré.

 

A.BOPE

 

KINSHASA : CIRCULATION PRÉMATURÉE DES TAXIS MOTOS SUR LE TRONÇON PETRO CONGO - MARCHÉ DE LA LIBERTÉ
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SHALINA - RDC FAIT VIVRE UN CALVAIRE A SES AGENTS

Shalina Healtcare Ltd, est considérée comme la société pharmaceutique numéro 1 dans la commercialisation des produits pharmaceutiques en RDC.

Si cette entreprise, jadis, dirigée par des professionnels et bien d'autres employés qualifiés, ce n'est pas le cas aujourd'hui.

L'entreprise qui traitait assez bien ses employés du point de vue salaire et avantages sociaux se trouve aujourd'hui sous les feux de critiques de ses propres employés.

En effet, depuis l'arrivée du nouveau chef du personnel, Madame Jezaïne, les agents et cadres de cette entreprise vivent un calvaire.

D'après quelques agents de cette entreprise qui ont préféré préserver leur anonymat par crainte de représailles de leur employeur, Madame Jazaïne avec la bénédiction de sa hiérarchie impose des nouvelles règles.

            

 COMPTEUR REMIS A ZÉRO

Pour celle qui se considère comme la "Nouvelle Reine", tout doit désormais être remis à zéro.

Auparavant, les agents et cadres de Shalina - RDC avaient des contrats à durée indéterminée. Chaque agent avait son propre salaire, un montant convenu d'un commun accord entre les deux parties avant l'embauche ou la signature du contrat de travail.

Mais depuis l'avènement de celle qui se considère comme "Intouchable", le salaire à Shalina Healtcare Ltd doit désormais devenir uniforme. Licenciés, gradués et diplômés d'état doivent percevoir un salaire identique.

Certains agents et cadres ont vu leur enveloppe salariale être réduite de 50%.

"A prendre ou à laisser", aurait lancé le chef du personnel aux agents.

Comme si cela ne suffisait, sans consultations, le nouveau chef du personnel décide de supprimer tous les avantages reconnus aux agents, à savoir, soins médicaux, frais scolaires, transports, primes de fin d'année...

 PAS DE SYNDICALISTES

Les agents et cadres n'ont que leurs yeux pour pleurer. A en croire nos sources, au sein de la société Shalina Healtcare Ltd, il n'existe pas des groupes à vocation syndicale. L'absence des syndicalistes est une entrave au code du travail Congolais, car une entreprise ne peut pas manquer des syndicalistes.

 PAS DE CRISE ÉCONOMIQUE A SHALINA - RDC...

Le nouveau chef du personnel justifie les nouvelles mesures par les difficultés financières que traverse la société.

Un argument qui ne convainc pas. A en croire nos sources, tous les voyants sont au vert.

L'entreprise réalise des bénéfices énormes. Pour preuve, la firme venait d'ouvrir plusieurs succursales à travers le pays dont Kananga et Kinshasa.

Elle vienne d'acheter deux nouveaux sites dans la ville de Kinshasa, plus précisément à Matadi Kibala et Pompage. Ces nouveaux sites seront bientôt opérationnels.

Malgré tout cela, le nouveau chef du personnel, Madame Jezaïne veut imposer la sous-traitance, une pratique que le gouvernement congolais combat jour et nuit pour le bien des travailleurs Congolais.

 CLIMAT MALSAIN

Bien que jusqu'à présent, il y a aucun document officiel dans ce sens, le nouveau chef du personnel aurait déjà informé verbalement aux agents et cadres de cette entreprise spécialisée dans la commercialisation des produits pharmaceutiques que les nouvelles mesures seront mises en application dans les prochaines semaines. Cette situation est à la base du climat malsain qui règne au sein de Shalina - RDC 

 AUCUNE RÉACTION

Tous nos efforts pour une interview avec le chef du personnel sont restés vains.

 SHALINA Healtcare Ltd

A titre de rappel, Shalina Healtcare Ltd est une entreprise anonyme et émergente dans le domaine pharmaceutique installée en RDC depuis 1983.

L'entreprise dirigée par Monsieur Abbas Virjil compte plus ou moins 350 employés Congolais.

La firme internationale Shalina Healtcare Ltd possède 23 succursales sur toute l'étendue du territoire national et 20 en Afrique.

 

 T.L

SHALINA - RDC FAIT VIVRE UN CALVAIRE A SES AGENTS
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CASSE DES CHAISES APRÈS UN MATCH PERDU, UNE QUESTION NERVEUSE OU SPIRITUELLE 

« Les jeunes méprisent les lois et ne reconnaissent plus l’autorité de rien ni de personne ; c’est le début de la tyrannie. » Platon

Pendant que le Ministre des sports kongolais cherche à redorer l’image de marque du pays en sponsorisant les clubs espagnols en dépensant des millions de dollars, à Kinshasa, des jeunes offrent, à la face du monde, un spectacle hideux. Ils cassent les chaises du stade des Martyrs. Ce fait est-il anodin ? Est-ce un fait divers ? Comme d’habitude, au Kongo-Kinshasa, après les réactions ayant suivi le match, on est déjà passé à autre chose. Dieu merci ! Quelques compatriotes ont quand même chercher à étudier les causes profondes de cette casse et à proposer des solutions pour éviter que la chose ne puisse de reproduire. Ils n’ont pas emprunté la voie de la condamnation à la suite de Platon. Ce texte abonde dans le même sens. Il lit dans ce qui s’est passé à Kinshasa une question profondément spirituelle.

La casse : expression d’un  »mal-vivre »

Mardi 09 septembre 2025, au stade des Martyrs à Kinshasa, un match de football opposant le Kongo-Kinshasa au Sénégal se termine par un score de 2 buts à 3. Le Sénégal gagne. Plusieurs jeunes kongolais qui étaient très enthousiastes du début du jeu lorsque leur équipe nationale avait une avance de 2 buts deviennent majoritairement tristes. A la fin du match, un groupe important de jeunes commencent à casser les chaises du stade. Qu’est-ce qui pourrait expliquer ce passage de la joie à la triste et à la destruction du « bien commun » ? Est-ce vraiment raisonnable ? Pourquoi cette explosion spontanée de la violence ? D’une violence apparemment gratuite ?

Dans l’histoire du Kongo-Kinshasa, en 1959, les feux furent mis aux poudres après un match de football. Oublier ce fait historique serait un peu irresponsable. Soit !

Analyser la casse faite par les jeunes après le match susmentionné comme un acte isolé pourrait fausser sa compréhension. Cette casse peut être une résultante de la massification des jeunes. Dans la foule sans objectif commun et concerté, les individus sont atomisés. Leurs réactions émotionnelles échappent au contrôle de la raison. Cette casse peut aussi être interprétée comme étant l’expression d’une amertume d’une jeunesse majoritairement prise dans la spirale de l’ennui et de la recherche permanente du divertissement. Elle peut être l’expression d’une approche déphasée du jeu au cours de laquelle l’autre, l’adversaire, est lu comme un ennemi à éliminer (au propre comme au figuré). Dans un pays en guerre perpétuelle, la vision de l’autre peut être vite édulcorée et la recherche de quelque victoire que ce soit et à tout prix semble être valorisant. Elle flatte les ego individuels et collectif. La défaite plonge dans le malaise et provoque de la frustration. Profondément, ce malaise et cette frustration peuvent trahir un « « mal vivre », celui d’une vie qui ne s’accomplit jamais, qui ne fait que s’occuper en se divertissant et en « profitant ». [1]» Cette vie désorientée a perdu « sa raison de vivre ».

Les causes profondes et l’éducation comme remède

Quelle pourrait être la causse profonde de « ce mal vivre » ? Il est, entre autres, le fruit du feu mis au « bosquet initiatique » par l’hégémonie culturelle dominante. Ce  »mal vivre » a partie liée avec la production d’un « Etat-raté-manqué »[2] au coeur de l’Afrique après plus de trente ans de guerre perpétuelle. Cet « Etat-raté » n’est pas encore arrivé à répondre aux questions essentielles face auxquelles sa population de plus en plus nombreuse est placée. Cet « Etat-manqué » a des structures dont la fonctionnalité laisse à désirer. (Pour prendre un exemple. Les jeunes cassaient les chaises et la police était absente.)

Comment répondre à ce « mal vivre » ? Prioritairement, en recréant l’Etat et en la refondant dans ses fonctions essentielles dont celles de la protection de la famille et de l’éducation de la jeunesse à la citoyenneté. Protéger la famille, c’est lui assurer ses droits élémentaires afin qu’elle puisse mieux assumer ses devoirs et répondre à la nécessité : manger, boire, se loger, se soigner et envoyer ses enfants . Eduquer, « c’est rendre citoyen, c’est civiliser, c’est-à-dire apprendre à substituer le droit à la force afin que la raison l’emporte sur la pulsion. [3]» C’est créer des espaces sociaux et matériels où la parole échangée fait école, produit des liens. Cela dans la mesure où « la citoyenneté est avant tout le résultat d’une intégration sociale. Il faut apprendre à coexister, à vivre ensemble, à concilier des conceptions diverses, voire opposées de l’existence. [4]» Donc, « éduquer, c’est apporter du contenu à ces liens, c’est créer des réciprocités, c’est proposer à chacun d’être l’un des dépositaires du trésor collectif, d’être de ceux qui l’enrichiront, d’être aussi face à la génération suivante, un passeur de témoin. [5]» La création des réciprocités guérit de l’approche marchande de l’autre réduit au simple rang de compétiteur à éliminer et non d’une altérité dont on peut apprendre.

Donc, une bonne éducation est « semblable à un art ; elle est une création perpétuelle qui progresse en provoquant des rencontres toujours nouvelles. [6] » Et « cet affrontement, ce front à front, cette rencontre des intelligences est l’instant du passage à témoin, l’instant de la mise en commun du trésor collectif. [7]» Une bonne éducation peut conduire à lire dans un match de football une participation à l’art de la rencontre. Elle peut être assurée en marge de l’école, dans les collectifs citoyens[8] organisés à la base de la société kongolaise par des aînés épris du Bomoto.

Une éducation dispensée comme « art de la rencontre » peut vaincre l’amertume, l’ennui, la frustration et « le mal-vivre » qu’elle engendre. Elle peut être promotrice d’un « bien-vivre » tout en luttant contre  »les idéologies de fortune promettant la liberté » en s’inscrivant contre « l’action essentielle ».

Travail et/ou transformation des états d’esprits ?

Au Kongo-Kinshasa, la croyance selon laquelle le travail donné aux jeunes les guérirait du « mal-vivre » est l’une des choses les plus partagées. Est-ce vrai que là où les jeunes ont du boulot, « le mal-vivre » a disparu ? Ce n’est pas évident. Il me semble que ce dont il est prioritairement question, c’est de « transformer les états d’esprits », de réformer les esprits afin qu’ils soient capables de saisir le sens de leur « action essentielle ». Donc, la question de la jeunesse kongolaise est fondamentalement une question spirituelle. Elle devrait être préparée à se départir de l’idolâtrie du travail afin d’en pénétrer la véritable signification. Il en va de même de l’Etat kongolais à refonder.

Les jeunes et cet Etat devraient comprendre que  « l’idolâtrie du travail, de la croissance, oublie que l’action est ouverture aux autres, fondation d’une communauté qui n’est pas seulement de transaction, mais une communauté avec des autrui, marquée par l’échange symbolique. L’action vise à instaurer une communauté d’hommes définis comme pairs, unis par un lien social qui s’établit au-delà de l’utilité économique de chacun dans une prodigalité sans cesse recommencée.[9] » Elle est au coeur de la dette sociale portée par ces trois verbes : donner, recevoir et rendre. Elle privilégie les Bantu à la place des bintu. Elle est enracinée dans le traditionnalisme héroïque du « Bantu mbimpe tualomba matamba » (les Bantu sont meilleurs, nous pouvons leur demander des feuilles de manioc.)

Et les gouvernants enracinés dans ce traditionnalisme vivent en symbiose avec tous leurs sujets en promouvant « l’action essentielle ». Pourquoi ? Ils savent que « Mukalenge bantu bamuvinga bantu, kabatu bamuginga nsona. » (Le chef, on le couvre des Bantu et non de la paille (des choses, des bintu).

Donc, ce qu’il y a à cultiver d’urgence chez les jeunes kongolais, c’est le « buimpe », « la noblesse du coeur » « la grâce du coeur », « la bienveillance », « la générosité », etc. afin qu’ils apprennent à faire un usage sensé des « bintu’‘ de ce monde au profit du noeud des liens humanisants induits par la réformes des coeurs et des esprits et le partage des projets collectifs assumés dans des espaces sociaux et matériels de la société kongolaise au sein desquels la parole demeure un outil fabuleux.

Elle permet la production de l’intelligence collective par le débat rationnel et raisonnable au sujet du devenir collectif de la jeunesse kongolaise. Donc, la parole fait le lien entre la tête et le coeur. Elle peut bien servir les valeurs du Bomoto dans le chef de la jeunesse kongolaise.

 

LPP/INGETA

 

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