Remise ce mercredi 06 février 2025 de la contribution financière de l'OGEFREM au Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports et Voies de Communication, traduite par un chèque d'une valeur d'un million de dollars américains, en appui aux efforts de guerre d'agression à laquelle le pays fait face.
La délégation de l'Ogefrem dans la suite du Directeur Général William Kazumba Mayombo été composée du PCA Adolphe AMISI MAKUTANO, de quelques mandataires dont les honorables Bombelo et Théo Kazadi, du Dga Emmanuel Mayele Samba et une bonne représentation de cadres et agents de l'Ogefrem.
Tout s'est déroulé dans le bâtiment qui abrite la Vice primature en charge des Transports, voies de communication et désenclavement, ministère de tutelle de l'Ogefrem, piloté par Jean-Pierre Bemba Gombo.
L'audience accordée à huit membres de la délégation dont six administrateurs et deux Directeurs de l'Ogefrem ( Mme Louise Katama, Directrice Financière et Mr Florent Ebondo, Directeur des Relations Publiques et Communication a tourné autour de la portée symbolique de ce geste de l'ogefrem en faveur de troupes combattantes des FARDC et wazalendo au front ainsi que l'attention à porter à l'égard des victimes de cette agression qui requiert la mobilisation de tous.
William Kazumba, Directeur Général de l'OGFREM, a déclaré que cette contribution représente un devoir patriotique face aux ambitions expansionnistes du président rwandais Paul Kagame, tout en précisant que le peuple rwandais n'est pas l'ennemi.
Kazumba a souligné les conséquences tragiques du conflit en cours, appelant à l'unité et à la mobilisation autour du Président Félix Tshisekedi.
Ainsi, cette action de l'OGEFREM est une prompte réponse patriotique.
La Cour Pénale internationale se dit poursuivre avec urgence et contration les enquêtes sur les présumés crimes du statut de Rome commis dans la province du Nord-Kivu, particulièrement dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
D'après un communiqué du mercredi 5 février dont une copie est parvenue dans notre rédaction, le Bureau de la cour avait renouvelé ses efforts d'enquêter sur ce qui se passe en RD.Congo, notamment sur les crimes présumés du statut de Rome commis au Nord-Kivu depuis le début du mois de janvier 2022.
"Le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) lance un appel urgent à l’information et à la coopération de tous les partenaires sur la situation en République démocratique du Congo (RDC).
En octobre 2024, le Procureur Karim AA Khan KC a annoncé que le Bureau renouvelait ses efforts d’enquête en RDC, en se concentrant en priorité sur les crimes présumés du Statut de Rome commis au Nord-Kivu depuis le 1er janvier 2022. Cette enquête est active et se poursuit avec urgence et concentration" rapporte le communiqué
Et d'ajouter que " Le Bureau suit de près les événements actuels, notamment la grave escalade de la violence au cours des dernières semaines dans l’est de la RDC, en particulier dans et autour de la capitale provinciale du Nord-Kivu, Goma".
Observant l'escalade des violences au cours des dernières semaines dans la partie Est du Congo, ladite cours stipule que " Des sources crédibles indiquent que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et dans ses environs, y compris des civils et des soldats de la paix, après des mois d’affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le Mouvement du 23 mars ( M23) et leurs alliés."
Par ailleurs, elle indique que " La situation actuelle à Goma et dans ses environs relève de l'enquête en cours du Bureau du Procureur. Le Bureau continuera d'enquêter sur les crimes présumés commis par toute personne, quelle que soit son affiliation ou sa nationalité, et ne se limitera pas à des individus, des partis ou des membres de groupes spécifiques".
Le Bureau de la pénale internationale (BdP) appelle toutes les parties concernées – victimes et témoins, organisations nationales et internationales, groupes de la société civile, journalistes, autorités nationales, États parties et parties non étatiques , à partager avec le Bureau tous les éléments de preuve et informations qu’ils ont recueillis ou qu’ils recueillent, en rapport avec les allégations de crimes internationaux par toutes les parties.
L'Université de Kinshasa, prévoit d'organiser ensemble avec le centre psycho pathologique une formation en psycho trauma pour encadrer les personnes victimes des traumatismes d'ordre psychologique liés à l'agression dans l'Est de la République démocratique du Congo, annonce le professeur docteur Jean Marie Ntumba kayembe, Recteur de cet établissement dans une interview accordée à la radio télévision nationale congolaise.
À l'en croire, cette formation va permettre à ce que les personnes victimes des traumatismes psychologiques qui peuvent déstabiliser le bien-être d'une nation soient bien encadrées.
" Nous organisons avec le centre psycho pathologique une formation en psycho trauma. Ça voudrait dire comment encadrer tous les traumatismes d'ordre psychologique qui eux aussi peuvent déstabiliser le bien-être d'une nation. Nous avons ces potentialités et ses capacités, nous le mettons à contribution pour le bien-être de toute notre population ", a indiqué le recteur de l'Université de Kinshasa.
Devant les caméras de la chaîne nationale, le Professeur Jean-Marie Ntumba Kayembe n'a pas manqué à soutenir tous les compatriotes de l'Est en cette période d'agression injuste imposée par le Rwanda et ses alliés.
Il souligne que l'agression injuste du Congo est un problème qui dure depuis plus de trente ans et qu'on ne peut comprendre comment la RDC, un pays qui a toujours montré l'hospitalité à travers tous ceux qui peuvent le fréquenter soit un jour agressé.
Jean-Marie Ntumba Kayembe estime que le Rwanda cherche tout simplement à déstabiliser l'Est de la République démocratique du Congo pour pouvoir déposséder le pays de ses richesses dont il regorge dans ces différents coins.
Répondant à la question des manifestations initiées par la communauté universitaire la fois passée, il indique que le grand message a été de suivre le guide de la nation congolaise, soutenir et encourager les forces de défense, notamment les FARDC et les wazalendo et surtout penser aux compatriotes qui sont actuellement sans abris et exposés à la famine, au froid, aux intempéries mais également à la maladie.
D'après lui, l'Université de Kinshasa s'est employée à cultiver et à montrer la cohésion entre les différents corps qui la constituent et que cette cohésion fera en sorte d'aller au-delà des différents clivages et tribus qui ne peuvent que ravaler une nation qui doit se tenir uni en ce moment derrière le commandant suprême de l'armée.
Il ajoute également que l'Université avec sa distribution des compétences dans diverses domaines technique, sanitaire , psychologie, social, économique etc...se doit aujourdhui plus qu'hier d'apporter sa contribution à encadrer la population congolaise.
Cet encadrement doit se manifester de manière matérielle par la contribution de la défense de la nation, par la contribution à la nutrition, à l'alimentation, à la lutte contre l'insécurité alimentaire et par sa contribution à dispenser réellement le vrai message sociologique qui peuvent développer la résilience de la population.
Par ailleurs, le recteur de l'Université de Kinshasa a appelé toutes les composantes de son établissement ensemble main dans la main, à mutualiser les efforts pour présenter à la Nation ce que l'Université a de meilleur entre autre la pensée, l'intelligence pour souligner tant soit peu la misère de toute la communauté.
Il estime que cette solidarité a engagé toutes les corporations de l'Université de Kinshasa, le corps enseignant, le corps scientifique, les corps administratif, technique et ouvrier sans oublier les vaillants étudiants et étudiantes qui eux aussi sont tous prêts comme les a demandé le Président de la République à contribuer matériellement à soutenir et soulager tant soit peu cette population de l'Est de la RDC.
Pour lui, ceci est une réponse pragmatique et une réflexion bien soutenue sur les stratégies que l'Université est prête à fournir pour son expertise pour que la Nation puisse en bénéficier.
Le Professeur Jean-Marie Ntumba Kayembe a, in fine, adressé un message de soutien et de réconfort à tous les compatriotes qui se trouvent en détresse dans la partie Est de la République et se dit prêt ensemble avec sa communauté à défendre le territoire national derrière le commandant suprême de l'armée et de la police nationale congolaise.
"Nos frères de l'Est doivent savoir que nous sommes absolument de cœur avec eux, nous sommes prêts tous à défendre notre territoire national derrière le commandant suprême de l'armée et de la police nationale congolaise. Il nous a invités à plus de cohésion. Unis notre peuple est invincible et demeurera invaincu. Nous sommes ensemble et Dieu aidera notre nation lorsque nous commençons à lui montrer notre volonté de vivre ensemble, de partager nos misères, mais également les instants de bonheur qui sont à venir, un bonheur plus proche. Le président de la République a promis d'engager toute la nation. Nous sommes avec nos frères de l'Est et notre solidarité se manifestera psychologiquement et dans l'encadrement tel que toute la nation congolaise peut la porter en ceux qui, en ce moment précis sont en détresse. "
Le Président du Sénat, Jean Michel Sama lukonde kyenge a invité ce mardi 04 février, les honorables sénateurs à contribuer aux différentes stratégies pour faire sortir la République démocratique du Congo de la crise qu'elle traverse suite à la situation sécuritaire dans sa partie Est du pays.
D'après le président de la chambre haute du parlement, cet appel fait suite à la demande du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui est préoccupé par la situation qui prévaut dans la partie Est du pays, marquée par l'agression rwandaise sous couvert de ses supplétifs du M23/AFC.
Il souligne que la situation qui prévaut à l'Est de la République démocratique du Congo, caractérisée par l'occupation d'une partie de son territoire par le Rwanda, sous couvert de ses supplétifs du M23-AFC, demande à ce que le Parlement joue pleinement son rôle pour des solutions idoines.
Jean Michel Sama lukonde a par ailleurs salué la mémoire de toutes les victimes tombées sous la barbarie du Rwanda et ses supplétifs dans la ville de Goma, tout en condamnant ce qu'il qualifie des actes ignobles violant la souveraineté de la République démocratique du Congo et la passivité de la communauté internationale.
" À ce jour, plus de 900 corps des personnes tuées ont été acheminées dans les morgues des hôpitaux de Goma. C'est dire que le nombre exact des personnes tuées est certainement plus important que celui enregistré dans les formations sanitaires. Ces actes ignobles constituent une violation flagrante de notre souveraineté et une menace à la paix et à la stabilité non seulement dans la sous-région des grands lacs mais l'Afrique tout entière. Le Sénat condamne avec la plus grande fermeté cette barbarie du Rwanda et ses supplétifs. La passivité de la communauté internationale comme l'a souligné son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République et Chef de l'Etat, dans son message à la Nation du 29 janvier 2025, constitue un affront non seulement à la RDC mais également aux valeurs universelles de justice et de paix", a martelé le Président de la Chambre haute.
Pour le chairmann du sénat, la RDC est la cible d'un complot international nourri par la convoitise des richesses inestimables que regorge son sol et sous sol depuis son accession à la souveraineté nationale et que sa bénédiction naturelle a engendré une spirale des conflits qui ressurgit à chaque étape cruciale de son évolution politique.
Il ajoute que le Sénat a entrepris un certain nombre d'actions allant dans le sens de réfléchir sur les voies et moyens pouvant permettre de juguler cette crise depuis la situation s'est aggravée. Le sénat s'est approprié l'appel à la mobilisation générale lancé par le Chef de l'État, lors de son adresse à la Nation du 29 janvier 2025.
Dans une session à huis clos suite à une motion portée par la Sénatrice Vicky Katumwa qui voudrait que cette matière relevant de la sécurité du pays ne soit traitée publiquement dont les sénateurs l'ont voté à l'unanimité, Sama Lukonde a engagé les senateurs à ne ménager aucun effort pour que les travaux de cette session puissent réellement contribuer aux stratégies de sortie de crise.
"Nous tous, collectivement comme Nation et chacun de nous, de manière singulière, quelque soit sa province, est affecté dans son corps et dans son âme par cette situation sécuritaire et ses conséquences. Engageons nous sans réserve, pour donner à notre mère patrie le meilleur de nous même", a t-il indiqué.
Le président du sénat a annoncé au cours de cette même session la mise sur pied d'une Commission mixte Assemblée nationale-Sénat pour réfléchir sur les stratégies diplomatiques et politiques de sortie de crise.
À l'en croire cette commission comprends du côté du sénat les membres des commissions Défense et Sécurité, relations extérieures et socio-culturelles ainsi que Genre et Familles. Elle fera rapport respectivement aux Assemblées plénières et que tout Senateur qui le désire, à prendre part aux travaux de cette Commission est invité.
Notons que deux ponts importants ont été à l'ordre du jour lors de ces travaux de la session extraordinaire du Sénat, convoquée conformément aux dispositions de l'article 116, al 1 de la Constitution et article 84, al1 du Règlement d'ordre intérieur de la chambre haute du Parlement. Ces travaux étaient consacré à la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC.
Agression Rwandaise: la CENCO et l'ECC s'investissent pour une sortie de crisee t la construction de la cohésion nationale
La Conférence Épiscopale du Congo et l'église du Christ au Congo ont rencontré ce mardi 4 Février 2025 à Kinshasa, Martin FAYULU,le président de l'ECIDE un jour après l'audience chez Félix Tshisekedi pour lui présenter leur initiative de pacte pour la paix.
<< Nous nous préparons pour un grand forum qui s'annonce où les congolais vont s'asseoir comme les hommes intelligents qui peuvent être en mesure de réinventer leur avenir commun par des mécanismes qui leur sont propres.>> , a expliqué le secrétaire général de l'église du Christ au Congo à la sortie de la séance de travail avec FAYULU.
Il a accueilli avec intérêt l'initiative tout en formulant des observations de fond et de contribution, a poursuivi le secrétaire général de l'ECC.
Les consultations sont une approche qui nous prépare au pacte de la paix. Ce que nous avons présenté, c'est justement la feuille de route qui donne la lumière sur les voies à emprunter pour arriver à ce pacte qui sera conçu sur les engagements collectifs à prendre soit pour revisiter notre pacte républicain soit le compléter dans le sens de rendre assez fort notre engagement collectif, a conclu le secrétaire général de l'ECC.
L'Office de Gestion du Fret Multimodal -OGEFREM- vient de signer un message adressant son soutien au Chef de l'État et aux Forces Armées de la République démocratique du Congo.
Dans cette copie parvenue à votre rédaction, Kalumba Makombo, Directeur Général de cette entreprise du portefeuille de l'État confie : " le soutien inconditionnel de l'OGEFREM s'adresse particulièrement aux guerriers de la République que sont nos FARDC. Notre pensée pieuse à nos vaillants Soldats et WAZALENDO tombés sur le champ d'honneur, et à toutes les victimes innocentes de la ville paisible de Goma".
L'OGEFREM rassure de son accompagnement dans les empreintes de patriotisme exceptionnel visant la reconquête des portions de terre du territoire national sous occupation.
La Première Ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tulaka a dénoncé ce lundi 3 février, au cours d'une visioconférence pour l’ouverture du Forum Mining Indaba, l'inaction de la communauté internationale face à l'exploitation minière illégale et l'agression que subie son pays la RDC imposée par son voisin le Rwanda.
Lors de son speech, la cheffe du gouvernement a souligné l'urgence de la traçabilité des minerais pour mettre fin aux conflits alimentés par ces ressources précieuses.
En effet, Judith Suminwa a salué avec gratitude l'Afrique du Sud pour son soutien et a appelé à une coopération mondiale pour transformer le secteur minier africain en un moteur de développement durable.
“L'exploitation minière doit être un levier de développement durable, et non un fardeau pour les générations à venir”, a souligné la Première Ministre
Notons que l'un des membres de son gouvernement, le ministre des Mines Kizito Pakabomba qui a pris part à cet evénement a égalementm dénoncé le pillage des ressources minières de la RDC par le Rwanda depuis la ville de Cap Town, lieu où se déroule le plus grand rassemblement mondial des acteurs et décideurs du secteur minier africain. Il a par ailleurs appelé les instances africaines et internationales à prendre ses responsabilités pour mettre un terme à cette situation qui fragilise l'économie du Congo.
Lors du Conseil des ministres qui s'est tenu le 31 janvier 2025, plusieurs points importants ont été abordés concernant la situation dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC), particulièrement en réponse à l'offensive du M23 et des soldats rwandais sur Goma.
Urgencehumanitaire
Le président Félix Antoine Tshisekedi a demandé la mise en place d'un plan d'urgence humanitaire pour répondre aux besoins des populations affectées par le conflit. Le gouvernement doit collaborer avec des partenaires pour cette initiative.
Réductiondutrainde vie
Il a été souligné que les institutions de l'État doivent adopter un train de vie plus sobre afin de dégager des économies. Ces économies permettront d'octroyer une prime exceptionnelle aux soldats, policiers et aux patriotes Wazalendo engagés dans les combats.
Luttecontreladésinformation
Le président a insisté sur la nécessité de lutter contre la désinformation et a proposé la création d'une cellule de crise pour unifier et coordonner la communication sécuritaire.
Suspensiondecertaines missions
Des décisions ont été prises pour suspendre les missions et évaluations sanitaires non essentielles à l'étranger, ainsi que les augmentations de salaires et corrections de grade pour une durée de 12 mois, à l'exception des forces armées et de la police.
Ces mesures visent à renforcer l'effort de guerre et à améliorer la situation humanitaire dans l'est du pays.
Le Bureau du Parlement européen a proposé de prendre des sanctions concrètes à l'endroit du Rwanda.
C'est ce qui ressort d'une session spéciale consacrée à la situation sécuritaire et humanitaire au Nord kivu convoquée ce jeudi 30 janvier, lit-on sur le site officiel de cette Institution de l'Union Européenne.
Le Bureau dudit Parlement a proposé des sanctions fortes à l’endroit de Kigali entre autres, la suspension du mémorandum UE-Rwanda signé en février 2024 portant sur 5 domaines de collaboration, notamment l’intégration des chaînes de valeur durable pour les matières premières et le soutien à la diversification économique, garantissant le bon fonctionnement et la durabilité de ces chaînes de valeur, puis la coopération en vue de parvenir à une production et une valorisation durables et responsables des matières premières critiques et stratégiques.
Il suggère aussi de suspendre toutes les manifestations sportives internationales prévues cette année au Rwanda dans le souci d’utiliser ces pressions concrètes et obtenir la stabilité.
Pour le Bureau du Parlement européen, l’Union Européenne doit promouvoir la paix et ne doit pas être un observateur passif.
« Ne trahissons pas le peuple congolais », a exhorté la présidente de la séance, disant craindre l’impact de cette guerre sur l’Europe déjà confrontée aux problèmes migratoires mais tout aussi intéressée par les minerais critiques et qui doit redouter la concurrence américaine et chinoise.
Présent à ces travaux qui se poursuivent encore, le représentant spécial de l’Union européenne dans les Grands lacs, Johan Borgstam, a jugé « inexplicable l’inaction de l’Union Européenne ». « La présence des troupes RDF sur le sol congolais est intolérable. La réalité est complexe. Il y a un chevauchement politique et économique. Le Rwanda profite des régions minières au Nord-Kivu. En RDC, on parle des minerais du sang. Le Rwanda y était actif avant même le M23. Il y a aussi le rôle complexe de l'Ouganda. Le rapport entre le Rwanda et le M23 est peu clair. Il y a une crainte liée à l'instabilité, il y a un manque de coordination entre les processus que l'Union européenne soutient. Il faut tenir compte du rôle de tous les observateurs», a plaidé Johan Borgstam.
Du même avis que la présidente de la séance, le représentant spécial de l’Union Européenne dans les Grands a, lui aussi, recommandé des pressions robustes sur le Rwanda.
« Plusieurs leviers sont là économiques ou politiques qu'on peut envisager. Le travail se fait pour prendre des mesures », a-t-il encore dit, demandant de passer un message fort aux autorités rwandaises.
Intervenant par visioconférence, Bintu Keita, la cheffe Monusco, a rappelé son intervention dimanche dernier au Conseil de Sécurité de l’ONU, demandant à son tour des actions concrètes et insistant sur un règlement politique concerté du conflit.
" Tout ce que je veux préciser. En m'adressant au Conseil de Sécurité, le M23 et l’armée rwandaise ont envahi Goma. Le 28 janvier, le Conseil de Sécurité a tenu une deuxième réunion et mon adjoint a briefé le conseil… Au moment où je vous parle, le M23 et l'armée rwandaise étendent leur contrôle sur la zone. Le M23 est à Kalehe, à 65 km de Bukavu. La Monusco n'a pas des capacités pour défendre la ville. La situation humanitaire et sécuritaire dans et autour de Goma est préoccupante», a-t-elle précisé, déplorant le viol contre une centaine de femmes et prévenant contre le risque de prolifération des armes et d’un désastre humanitaire.
Le Président de la République, Félix Tshisekedi a reçu ce jeudi 30 janvier 2025 Jean-Noël Barrot, Ministre de l'Europe et des affaires étrangères de la France à la suite d'une série de communication téléphonique avec le président français, Emmanuel Macron, a-t-on lu dans le compte x de la Présidence de la République.
Le Chef de l'Etat a expliqué à son hôte la situation que vit le pays marquée par le pillage de ressources naturelles, des massacres et autres violations massives des droits de l'homme. Il a réitéré ses regrets à la suite des incidents malheureux survenus à l'Ambassade de la France au cours de la manifestation pacifique organisée le 28 janvier dernier à Kinshasa.
Pour rappel, membre du Conseil de Sécurité de l'ONU avec un droit de veto, la France a apporté un soutien Important à la RDC lors de deux dernières réunions urgentes consacrées à la situation sécuritaire et humanitaire dégradante au Nord Kivu après l'invasion de Goma par les troupes Rwandaises.
La Présidence de la République n'a pas encore livré les dessous de cet échange. Nous y reviendrons.
Les étudiants de la colline inspirée ont manifesté contre l'agression rwandaise en soutien des FARDC ce jeudi 30 décembre 2025.
Bien qu'elle soit déclarée journée sans cours pour les établissements supérieurs sur l'étendue du territoire national par Madame le Ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire en vue de soutenir les forces loyalistes au front et témoigner une attitude de solidarité à la population de l'Est, les étudiants de l'Université de Kinshasa se sont décidés à battre le macadam ce jeudi.
Ces manifestants ont été interceptés et dispersés par la police au niveau de l'intendance générale et ce, pour faire respecter la décision du Gouverneur de la Ville de Kinshasa interdisant toutes manifestations publiques dans la capitale de la RDC.
Pas de dégâts signalés jusque-là, néanmoins des pneus ont été brûlés et il est signalé une interdiction d'accès des motos par la garde universitaire sur le site universitaire.
En ces instants critiques pour notre nation, je m’adresse à vous avec la gravité et la solennité qu’impose la situation. L’Est de notre pays, en particulier les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, fait face à une aggravation sans précédent de la situation sécuritaire.
Les Forces de Défense du Rwanda (RDF), en soutien de leurs marionnettes du M23, poursuivent leur entreprise terroriste sur notre territoire, semant la terreur et la désolation parmi nos populations.
Je partage avec vous la douleur et l’indignation face à ces attaques barbares. Ces actes ne sont pas seulement une attaque contre la République, mais une offense à l’histoire et à la dignité de notre peuple.
En ces moments difficiles, je vous appelle à la résilience et surtout à la résistance.
Face à cette situation, permettez-moi de vous rassurer : une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains est en cours. Nos vaillantes Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), symbole de courage et de patriotisme, sont pleinement mobilisées, prêtes à défendre chaque centimètre de notre territoire.
J’ai personnellement convoqué et présidé des réunions de crise avec une équipe restreinte du Gouvernement, le haut commandement militaire ainsi qu’une réunion interinstitutionnelle, afin d’évaluer les récents développements de la situation et de lever les options pour repousser les agresseurs et reconquérir chaque parcelle de notre territoire.
A cet effet, j’ai nommé ce 28 janvier le Général-Major Évariste SOMO KAKULE au poste de Gouverneur militaire du Nord-Kivu pour renforcer la coordination des opérations militaires et restaurer l’autorité de l’État.
Nous privilégions la voie du dialogue, mais toujours avec lucidité
Parallèlement, nous avons engagé d’importantes démarches diplomatiques, notamment au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, ainsi que dans le cadre du Processus de paix de Luanda, auquel nous restons pleinement engagés malgré les obstacles. Nous privilégions la voie du dialogue mais toujours avec lucidité, tout en restant fermement résolus à défendre notre territoire et notre souveraineté par tous les moyens nécessaires.
Mais ce combat n’est pas celui des seules FARDC. C’est le combat de tout un peuple, le combat de notre identité congolaise, afin de léguer aux générations futures un pays prospère et en paix.
À tous nos compatriotes, dans chaque province, chaque ville, chaque territoire et chaque village, ainsi que ceux de la diaspora, sans distinction d’appartenances ethniques ou politiques, unissons nos efforts. Apportons un soutien indéfectible, moral et matériel, à nos vaillants soldats. Mobilisons-nous comme un seul homme pour défendre notre souveraineté et sauvegarder notre intégrité territoriale.
Je suis pleinement conscient des souffrances de nos compatriotes qui fuient les hostilités. Le gouvernement est instruit d’activer le plan d’urgence humanitaire pour venir en aide aux déplacés.
À vous, habitants de Goma et des environs, je ressens profondément votre douleur, qui est aussi la mienne. Elle traverse nos cœurs et nos âmes en tant que fils et filles d’une même patrie.
Mais face à cette épreuve, je vous exhorte à puiser dans cette force intérieure qui fait la grandeur du peuple Congolais. Résistez avec courage, faites preuve de vigilance constante et gardez votre calme malgré l’adversité.
Sachez que nous ne sommes pas restés inactifs. Des plans de contingence sont préparés pour assurer la protection de la population civile et prévenir toute escalade de la violence. Les dispositifs de sécurité ont été renforcés pour protéger les zones stratégiques, et nous travaillons sans relâche pour garantir le fonctionnement des services essentiels.
Je tiens à rendre un hommage solennel à tous ceux qui ont payé le prix ultime dans cette lutte pour notre dignité et notre souveraineté. J’ai une pensée pieuse pour le Général-Major Peter CIRIMWAMI, Gouverneur militaire du Nord-Kivu, tombé l’arme à la main.
Je m’incline avec respect devant la mémoire de tous nos militaires et les Wazalendo tombés sur le champ d’honneur, des soldats de la Mission de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) en République démocratique du Congo (SAMIDRC) qui combattent à nos côtés, des casques bleus de la MONUSCO qui ont sacrifié leur vie pour la paix, ainsi que des innombrables civils victimes de la barbarie ennemie. Leur courage et leur sacrifice ne seront jamais oubliés, et nous portons leur flambeau avec la ferme détermination d’achever leur noble combat.
Je voudrais ici interpeller directement la communauté internationale et l’Union Africaine : le Rwanda continue de violer ouvertement et sans scrupule les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies ainsi que les accords régionaux.
Pire, ces agissements se déroulent dans une impunité totale, et ce, avec un mépris manifeste des règles internationales et des valeurs que ces institutions sont censées défendre. Cette attitude arrogante, qui ne cherche même plus à masquer ses forfaits, est une provocation inacceptable à l’égard de notre souveraineté et de la stabilité régionale.
La présence de milliers de soldats rwandais sur notre sol, leur soutien politique, logistique et militaire à leurs pantins du M23, ainsi que leur implication dans l’exploitation illégale de nos ressources naturelles nous conduisent tout droit à une escalade aux conséquences imprévisibles, mettant en danger toute la région des Grands Lacs.Votre silence et votre inaction face à la barbarie du régime de Kigali et aux atrocités perpétrés par ses supplétifs sur notre territoire constituent un affront non seulement à la République Démocratique du Congo, mais également aux valeurs universelles de justice et de paix.
Le peuple Congolais prend acte de cette passivité, qui frôle la complicité. Soyez sûrs d’une chose : la République Démocratique du Congo ne se laissera pas humilier, ni écraser. Nous nous battrons et nous triompherons.
Condamnation des attaques des ambassadeurs et des pillages
Congolaises et Congolais,
L’heure est certainement grave mais notre détermination est encore plus inébranlable. Ce moment critique nous offre l’opportunité de montrer au monde ce qui fait notre force : notre unité sans laquelle tous nos efforts seraient vains.
Je vous appelle à être vigilants, mais à ne pas céder à la haine, aux divisions ou à la violence.
Je condamne avec la plus grande fermeté les actes de vandalisme et de pillage qui ont visé certaines missions diplomatiques accréditées en République Démocratique du Congo ainsi que des intérêts privés dans la Ville de Kinshasa. Ces comportements irresponsables dénaturent l’expression saine de notre colère face à l’agression barbare nous imposée et jettent une ombre sur les manifestations pacifiques de soutien à nos vaillantes Forces Armées, qui luttent avec courage et abnégation pour défendre notre souveraineté.
Notre engagement doit rester ferme et discipliné. Nous gagnerons cette guerre par notre unité, notre courage et notre sens de responsabilité, et non par la violence aveugle et l’anarchie.
Cette victoire ne sera possible que si chaque Congolais, où qu’il soit, prend toute la mesure du combat qui est le nôtre. J’appelle donc la nation entière : hommes et femmes ; jeunes et vieux ; acteurs politiques ; opérateurs économiques ; membres de la société civile, confessions religieuses, artistes et sportifs, à se mobiliser, à faire bloc derrière nos vaillantes Forces Armées et à contribuer, chacun à son niveau, à l’effort de guerre.
J’ai instruit le Gouvernement de mettre en place des mesures rigoureuses de réduction du train de vie des institutions et de leurs animateurs, afin que les ressources ainsi économisées soient directement réorientées vers le soutien à nos Forces Armées. Dans cet effort national, j’en appelle également à la responsabilité du secteur privé, qui est invité à contribuer activement à cette cause commune.
Nos soldats se battent avec héroïsme pour la défense de notre intégrité territoriale et de notre souveraineté. Ils ont besoin de notre soutien total, qu’il soit moral, matériel ou logistique.
À la jeunesse congolaise, pilier et espoir de notre nation, je vous exhorte à répondre massivement à l’appel de la patrie. Le moment est venu de vous lever, de mettre votre énergie et votre créativité au service de la nation. Nous devons renforcer nos rangs, et chaque jeune Congolais prêt à défendre son pays a une place au sein de nos Forces Armées.
Enrôlez-vous massivement dans l’armée ! Vous êtes le fer de lance de notre projet, et votre mobilisation est déterminante pour la victoire finale.
Aux braves populations du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, vous êtes le symbole de la résilience congolaise, une source d’inspiration pour toute la nation. Vous n’êtes pas seuls dans cette épreuve : la République tout entière se tient à vos côtés, unie dans l’espoir et la lutte. Ensemble, nous ferons face et triompherons de cette épreuve.
À nos vaillantes Forces Armées et aux Wazalendo, véritables sentinelles de la souveraineté nationale, je rends un hommage appuyé et vous exprime, au nom de toute la République, notre reconnaissance infinie et notre fierté inébranlable. Votre bravoure, votre discipline et votre engagement sans faille inspirent et mobilisent tout un peuple déterminé à défendre son territoire.
Sachez-le, la République ne vous abandonnera jamais. Votre combat est le nôtre, et vos sacrifices ne seront jamais oubliés. Vous incarnez l’honneur de la nation congolaise.
A tous mes compatriotes d’ici et de la diaspora, la République Démocratique du Congo ne pliera pas. La République Démocratique du Congo ne reculera pas. Je ne vous abandonnerai jamais, j’en ai fait le serment.
Le soleil n’a pas cessé de briller sur notre patrie. Ensemble, main dans la main, nous surmonterons cette tempête et nous ouvrirons une ère nouvelle de paix et de prospérité pour les générations futures.
Que Dieu bénisse la République démocratique du Congo et son peuple,Je vous remercie.
La population de Kinshasa, mobilisée comme un seul homme, a envahi ce mardi 28 janvier 2028 les rues de la capitale congolaise pour protester contre la guerre dans la partie l'Est de la République Démocratique du Congo.
Comme on l'a constaté, d'une manière unanime les kinois ont affiché une détermination à montrer aux yeux du monde leur ras-le-bol face à l'agression dans l'Est de la République Démocratique du Congo dont sont les victimes de innocents.
La Ville-Province de Kinshasa a vécu un mardi atypique. Les kinois ont pris d'assaut les différents grands artères de la capitale congolaise antonnant des chansons patriotiques marquant leurs soutiens aux FARDC et leur détermination à protester contre l'agresseur Rwandais agissant en RDC via le M23 et l'Alliance Fleuve Congo.
Le boulevard Lumumba et celui du 30 Juin ont connu des barricades empêchant la circulation des engins d'une part et d'un autre servant à mobiliser les usagers à avoir sur eux des branches de palmiers en signe de compassion de la douleur de la population de l'Est de la République Démocratique du Congo.
L'ambassade d'Ouganda, de Rwanda et celle de la France en République démocratique du Congo ont fait l'objet d'attaque par les manifestants très en colère pour dénoncer l'hypocrisie de la communauté internationale face à la situation sécuritaire à l'Est de la RDC.
Notons que ce soir une deuxième réunion extraordinaire du conseil de sécurité de l'ONU est demandée par le Ministre des Affaires Étrangères de la RDC et, aussi, l'opinion est dans l'attente du speech du Président de la République Félix Tshisekedi.