La République démocratique du Congo a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à prendre des mesures fortes et concrètes afin de mettre un terme à l’insécurité persistante dans l’Est du pays.
S’exprimant ce vendredi devant les membres du Conseil, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a exhorté la communauté internationale à renforcer son engagement en faveur du retour de la paix. Elle a souligné que la RDC « ne peut continuer à payer le prix de la mauvaise foi » de certains acteurs qui ne respectent pas leurs engagements dans les différents processus de paix régionaux et internationaux.
La cheffe de la diplomatie congolaise a rappelé que la stabilité régionale ne saurait reposer sur « des promesses non tenues », appelant à une approche fondée sur la responsabilité et la cohérence. À ce titre, elle a plaidé pour la mise en œuvre intégrale de la résolution 2773 du Conseil de sécurité.
Parmi les mesures proposées figurent l’adoption de sanctions ciblées contre les responsables de l’agression à l’Est de la RDC, l’instauration d’un embargo sur les minéraux exportés par le Rwanda, ainsi que la mise en place d’un régime de notification obligatoire pour tout transfert d’armes à destination de ce pays. Thérèse Kayikwamba a également demandé la suspension de la participation rwandaise aux opérations de maintien de la paix des Nations unies.
La ministre a par ailleurs interpellé les garants des accords de Washington, de Doha et du processus de facilitation africaine, les appelant à assumer pleinement leurs responsabilités. Selon elle, ces cadres diplomatiques ne peuvent produire des résultats que s’ils s’inscrivent dans une dynamique de fermeté collective et de cohérence politique.
« Le peuple congolais a droit à la sécurité, à la justice et au respect du droit international », a-t-elle conclu, invitant la communauté internationale à transformer ses engagements en actions concrètes pour une paix durable dans l’Est de la République démocratique du Congo.
LK





