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RDC : le Sénat convoque une plénière décisive sur la reddition des comptes de l’exercice 2024

Le Sénat de la République démocratique du Congo tiendra ce mardi 9 décembre 2025, à 12 heures, une séance plénière majeure dans la Salle des Conférences Internationales du Palais du Peuple, à Kinshasa.

Selon un communiqué officiel signé par Néfertiti Ngudianza Bayokisa Kisula, rapporteure du Sénat, l’ordre du jour de cette plénière comporte un point unique mais crucial : la présentation du rapport de la Commission Économie, Finances et Budget (ECOFIN-BG).

Ce rapport porte sur l’examen et l’adoption du projet de loi relatif à la reddition des comptes de la Loi de finances n°23/056 du 10 décembre 2023, modifiée par la Loi de finances rectificative n°24/009 du 20 décembre 2024, pour l’exercice 2024.

Un contrôle parlementaire essentiel

Cette plénière constitue une étape clé du contrôle parlementaire, permettant aux sénateurs d’évaluer la gestion des finances publiques et le respect des prévisions budgétaires pour l’exercice concerné.

L’adoption de cette loi de reddition des comptes ouvrira la voie à la préparation du budget 2025, tout en garantissant transparence et redevabilité dans l’exécution des dépenses publiques.

La séance de ce mardi est donc un rendez-vous attendu par les acteurs politiques, les institutions publiques et les partenaires engagés dans la gouvernance financière du pays, marquant un moment important du processus budgétaire national.

 

LK

RDC : le Sénat convoque une plénière décisive sur la reddition des comptes de l’exercice 2024
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RDC : l’OGEFREM renforce sa présence internationale avec une nouvelle Représentation à Shanghai, en Chine

L’Office de Gestion du Fret Multimodal (Ogefrem) a procédé, ce lundi 08 décembre 2025, à l’ouverture officielle de sa Représentation en Chine, lors d’une cérémonie organisée dans la salle de réunions de l’Hôtel Crown Plaza, au cœur de la zone économique de Shanghai.

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L’événement, riche en couleurs, a été marqué par le dévoilement d’une plaque en bronze portant l’inscription « OGEFREM CHINA », sous les applaudissements nourris de nombreux investisseurs chinois présents pour la conférence consacrée à la gestion intelligente de la chaîne d’approvisionnement.

 

Une expansion internationale affirmée

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Dans son allocution, le Directeur Général de l’Ogefrem, qui a présidé la cérémonie aux côtés de l’ambassadeur de la République Démocratique du Congo en Chine, François Balumuene Nkuna, a souligné que cette nouvelle Représentation illustre la dimension internationale croissante des missions de l’établissement.

 

Il a également rassuré les opérateurs économiques chinois :

« L’Ogefrem ne vient pas en concurrent pour gêner vos intérêts, mais plutôt pour vous faciliter la tâche en vous apportant une assistance de proximité », a-t-il déclaré.

 

Le DG a, par ailleurs, exprimé sa gratitude à M. Fuan Kong, secrétaire exécutif du quartier d’affaires international de Shanghai, pour son rôle dans l’organisation de ces assises.

 

Une présence élargie au niveau régional

 

Des personnalités diplomatiques de plusieurs pays africains, dont la Zambie, la Sierra Leone et le Togo, avaient été conviées à cette rencontre, leurs États étant directement concernés par les enjeux de la digitalisation de la chaîne d’approvisionnement, secteur dans lequel la Chine dispose d’une expertise technologique reconnue.

 

Le soutien de la diplomatie congolaise

 

Prenant la parole parmi les orateurs, l’ambassadeur François Balumuene Nkuna a salué l’implantation de l’Ogefrem en Chine, une avancée qui s’inscrit dans le cadre de la coopération sino-congolaise soutenue par le Président Félix Tshisekedi et son homologue chinois.

 

Il a également annoncé, au grand satisfecit des participants, l’ouverture prochaine d’une ligne aérienne directe Shanghai–Kinshasa, assurée par une compagnie privée. Cette liaison sans escale facilitera les déplacements des opérateurs économiques chinois et congolais.

 

Un appui stratégique pour le transport multimodal

 

Cette annonce réjouit particulièrement le Directeur Général de l’Ogefrem, pour qui la couverture du fret aérien constitue l’une des missions essentielles de l’établissement public.

 

L’ouverture de la Représentation d’Ogefrem à Shanghai marque ainsi une étape importante dans le renforcement des capacités logistiques de la RDC et dans l’amélioration de la connectivité entre l’Afrique centrale et l’Asie.

Presse Ogefrem

RDC : l’OGEFREM renforce sa présence internationale avec une nouvelle Représentation à Shanghai, en Chine
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Accord de Washington : Tshisekedi insiste pas d’amnistie pour les crimes commis dans l’Est

Lors de son discours prononcé ce lundi 08 décembre devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, le Président Félix Tshisekedi a tenu à clarifier la portée et les limites des récents engagements diplomatiques conclus pour ramener la paix dans l’est de la République démocratique du Congo.

Le Chef de l’État a rejeté tout malentendu concernant ces accords, affirmant qu’ils ne sauraient être interprétés comme une concession de souveraineté ou une reconnaissance des ambitions territoriales étrangères.

« Ces accords ne consacrent aucune forme de partage de notre souveraineté. Ils ne valident ni les prétentions territoriales de qui que ce soit », a-t-il insisté.

Pas d’amnistie pour les crimes commis dans l’Est

Félix Tshisekedi a également mis en garde contre toute lecture pouvant assimiler ces engagements à une forme d’amnistie accordée aux responsables des atrocités commises dans l’est du pays.

« Ils ne sauraient non plus être interprétés comme une amnistie déguisée des crimes perpétrés contre notre peuple », a-t-il souligné, rappelant l’ampleur des souffrances endurées par les populations civiles.

Une justice « rigoureuse et sans complaisance »

Réaffirmant sa détermination à garantir l’État de droit, le Président a assuré que les procédures judiciaires iront jusqu’au bout, sans favoritisme ni indulgence :

« La justice suivra son cours avec rigueur, jusqu’au bout et sans complaisance, afin d’honorer la mémoire de celles et ceux injustement tombés du fait de cette agression. »

Un message fort adressé à la population congolaise, qui attend des actions concrètes en matière de vérité, de justice et de défense de la souveraineté nationale.

 

A. BOPE

Accord de Washington : Tshisekedi insiste pas d’amnistie pour les crimes commis dans l’Est
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RDC – Discours sur l’état de la Nation : Tshisekedi accuse Kigali et promet de « libérer chaque village congolais »

Lors de son discours très attendu sur l’état de la Nation, prononcé ce lundi devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, le président Félix Tshisekedi a ouvert son allocution par un hommage solennel aux victimes des conflits persistants dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Le Chef de l’État a salué la mémoire de « toutes les victimes des conflits et des violences qui ont, encore cette année, endeuillé nos familles », exprimant une profonde compassion envers les familles frappées par les tueries, les blessés et les millions de déplacés internes.

« Votre souffrance ne nous est ni étrangère ni indifférente ; l’État restera à vos côtés », a-t-il déclaré devant les élus et les représentants des institutions.

Offensive AFC/M23 : « Goma et Bukavu prises avec l’appui du Rwanda »

Abordant le volet sécuritaire, Félix Tshisekedi a dénoncé une offensive d’envergure menée par la coalition rebelle AFC/M23, qu’il a accusée d’agir « avec l’appui direct de l’armée rwandaise ».

Selon le président, cette montée en puissance s’est traduite par la prise de Goma et Bukavu, ainsi que par l’extension du contrôle rebelle sur une vaste partie du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Il a qualifié cette avancée militaire de « véritable entreprise organisée de prédation des ressources naturelles », associée à une stratégie visant à déstabiliser les institutions congolaises.

Le Chef de l’État a également dénoncé des violations massives des droits humains, citant « des exécutions sommaires, des violences sexuelles utilisées comme arme de guerre et des déplacements forcés de communautés entières ».

Accords de Washington : « Le Rwanda a violé le cessez-le-feu en moins de 24 heures »

Revenant sur les accords récemment conclus à Washington, Tshisekedi a affirmé que la RDC « est désormais reconnue et écoutée » sur la scène internationale.

Cependant, il a accusé Kigali d’avoir rompu ses engagements moins de 24 heures après la signature du cessez-le-feu.

Selon ses propos, des unités des Forces de défense du Rwanda ont lancé, depuis Bugarama sur le territoire rwandais, de violentes attaques ayant causé d’importantes pertes humaines et matérielles.

« Tant qu’un seul village restera menacé, notre tâche ne sera pas achevée »

Félix Tshisekedi a assuré que la restauration de la souveraineté territoriale demeure sa priorité absolue.

« Tant qu’un seul village, tant qu’un seul quartier, tant qu’une seule colline restera sous la menace des armes illégales, je considérerai que notre tâche n’est pas achevée », a-t-il martelé, suscitant l’approbation du Congrès.

Il a en outre confirmé que les discussions engagées au Qatar visent à obtenir le retrait militaire de la coalition rebelle, tout en réaffirmant l’attachement de Kinshasa à une démarche diplomatique susceptible de ramener la stabilité dans l’Est du pays.

 

LK

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RDC : Tshisekedi promet une intensification de la lutte contre les « Kuluna » dans tout le pays

Kinshasa – Dans son discours sur l’état de la Nation ce lundi, le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a dénoncé l’insécurité urbaine grandissante, notamment à Kinshasa et dans plusieurs provinces, alimentée par les bandes de délinquants communément appelées « Kuluna ».

« À Kinshasa comme dans de nombreuses de nos villes, les bandes de délinquants (les Kuluna) sèment panique et désolation. Ils violent, agressent, extorquent, blessent et parfois tuent des innocents », a souligné le Chef de l’État.

Face à cette situation, le président a annoncé le renforcement de l’opération Ndobo, une campagne de sécurité publique visant à traquer et démanteler ces groupes violents.

« L'opération Ndobo a été intensifiée dans dix provinces pour démanteler les bandes violentes qui empoisonnent le quotidien de nos concitoyens », a-t-il affirmé.

Ce discours traduit la volonté du président Tshisekedi de restaurer l’ordre public et de protéger les citoyens, alors que l’insécurité urbaine devient un véritable fléau social dans plusieurs villes de la RDC.

 

A. Bope

RDC : Tshisekedi promet une intensification de la lutte contre les « Kuluna » dans tout le pays
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RDC : Félix Tshisekedi met la reconstruction de l’Est au cœur de son action

Kinshasa – Dans son discours sur l’état de la Nation ce lundi, le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a réaffirmé sa détermination à faire de la reconstruction de l’Est du pays l’une des priorités majeures de son mandat.

Face à une situation sécuritaire encore préoccupante, le Chef de l’État a adopté un ton ferme et résolu, soulignant l’importance stratégique et symbolique de cette région longtemps meurtrie par les conflits armés.

« La reconstruction de l'Est sera à cet égard l'un des axes les plus déterminants de notre action », a-t-il déclaré, avant de réaffirmer son engagement à restaurer la paix sur l’ensemble du territoire national :

« Tant qu’un seul village, tant qu’un seul quartier, tant qu’une seule colline de ce pays restera sous la menace des armes illégales, je considérerai que notre tâche n’est pas achevée. »

Par ces propos, le président Tshisekedi entend mobiliser à la fois l’administration publique, les forces de sécurité et les acteurs humanitaires pour une action coordonnée en faveur de la stabilité et du développement de l’Est de la RDC.

 

A. Bope

RDC : Félix Tshisekedi met la reconstruction de l’Est au cœur de son action
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Paix à la:Est : Jules Alingete salue l’accord de Washington et les efforts du Président Tshisekedi

Kinshasa, 5 décembre 2025 

L’Inspecteur général des finances honoraire, Jules Alingete, a exprimé son profond respect et son soutien aux initiatives du Président de la République en faveur d’une paix durable en République Démocratique du Congo.  

Il a tenu à exprimer, ses plus vifs remerciements à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, pour son engagement patriotique exemplaire. Grâce à sa détermination, à sa vision et à son sens élevé de l’État, le pays a pu aboutir à la signature d’un accord historique visant à rétablir l’autorité de l’État et à instaurer une paix durable dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo.  

Dans une déclaration officielle, Jules Alingete a salué la portée historique de l’accord de Washington, signé le 4 décembre 2025 par le Chef de l’État. Pour lui, cet accord constitue une avancée diplomatique majeure dans la quête de stabilité nationale. Il traduit, selon ses mots, « la volonté ferme du Président de placer la paix et la cohésion au centre de son action, en créant les conditions indispensables à un développement durable au bénéfice de toute la population ».  

Il souligne qu’au-delà de sa valeur symbolique, l’accord ouvre la voie à un climat de confiance renouvelé entre les parties prenantes et renforce les engagements internationaux en faveur du Congo. Il estime qu’il contribuera à réduire les tensions persistantes dans l’Est du pays, tandis que la mise en place d’un mécanisme de suivi transparent consolidera la crédibilité des efforts du gouvernement.  

« L’accord de Washington marque une étape décisive dans la quête de paix pour notre pays. Il témoigne de la détermination du Président à défendre l’unité nationale et à garantir un avenir meilleur aux générations futures », a-t-il déclaré.  

Pour Jules Alingete, ce nouvel engagement nourrit de réels espoirs, notamment celui de voir la stabilité revenir dans les provinces les plus touchées par les violences. Il y voit l’opportunité d’une reprise progressive des activités économiques et de la réhabilitation des infrastructures essentielles. L’accord ravive également l’optimisme au sein de la population et de la diaspora congolaise, qui y perçoivent une ouverture vers un Congo apaisé et résolument tourné vers son développement.  

La portée économique de l’accord

En tant qu’ancien Inspecteur général des finances, Jules Alingete insiste également sur la dimension économique de ce texte. Il souligne que la présence d’un partenaire économique puissant tel que les États-Unis lui confère une valeur stratégique particulière. Selon lui, l’accord ouvre la voie à des projets d’intégration régionale et à de nouvelles opportunités d’investissement, tout en plaçant la RDC au cœur d’un jeu d’intérêts internationaux où la transparence et la rigueur dans la gestion publique seront déterminantes.  

Ainsi, l’accord de Washington ne se limite pas à une avancée diplomatique : il constitue également un levier économique majeur, susceptible de renforcer la coopération régionale, d’attirer des capitaux et de stimuler la confiance des investisseurs.  

 

Par DN

Paix à la:Est : Jules Alingete salue l’accord de Washington et les efforts du Président Tshisekedi
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Accord de Washington : Bahati Lukwebo salue « l’accord de tous les espoirs » et appelle à la sincérité des signataires

L’honorable Modeste Bahati Lukwebo a réagi jeudi 4 décembre au soir à la signature de l’Accord de Washington, présenté comme une percée diplomatique majeure pour mettre un terme aux violences qui ravagent l’Est de la République démocratique du Congo.

Dans un message publié sur son compte X, le deuxième vice-président du Sénat a qualifié ce texte d’« accord de tous les espoirs pour le peuple congolais longtemps opprimé et martyrisé ».

Pour cet homme d’État, l’initiative internationale offre une opportunité historique de tourner la page de décennies de souffrances imposées aux populations congolaises. Toutefois, Modeste Bahati appelle les différentes parties à faire preuve de bonne foi dans la mise en œuvre de leurs engagements, soulignant que la réussite du processus dépendra de leur volonté réelle d’appliquer sur le terrain les promesses formulées.

« Le sang des innocents interpelle les auteurs de la guerre et les conquérants », a-t-il affirmé, rappelant la dimension morale qui pèse sur les acteurs nationaux, régionaux et internationaux impliqués dans le conflit. Une manière de rappeler que la paix ne pourra être durable que si les responsabilités sont assumées et les engagements respectés.

En évoquant la mémoire des victimes et l’urgence de restaurer la stabilité, Bahati Lukwebo invite l’ensemble des signataires à se hisser à la hauteur des attentes d’un peuple meurtri mais déterminé à retrouver la paix.

Alors que l’Accord de Washington est salué par de nombreux observateurs, une question demeure : les engagements pris seront-ils suivis d’une mise en œuvre concrète, transparente et durable ?

Les prochains jours et les premières décisions constitueront un premier test de la sincérité des signataires.

 

LK

Accord de Washington : Bahati Lukwebo salue « l’accord de tous les espoirs » et appelle à la sincérité des signataires
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Paix à Washington : la RDC mise sur un cessez-le-feu rapide mais prépare l’opinion aux défis

Après la signature de l’accord de paix à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, la Ministre congolaise des Affaires étrangères a livré au cours d'un briefing presse une mise au point empreinte de réalisme, tout en réaffirmant la détermination du gouvernement à traduire cet engagement en avancées concrètes sur le terrain.

Face à l’attente « tout à fait légitime » de la population particulièrement celle vivant dans les zones encore occupées la cheffe de la diplomatie congolaise a souligné que le pays espère « un changement rapide des conditions et un retour à la paix ». Mais elle rappelle que le processus ne sera ni instantané ni linéaire.

Pour le gouvernement congolais, la première démonstration tangible de l’engagement des parties est claire : « Le premier pas serait un cessez-le-feu. Ce serait un indicateur fort », affirme la ministre.

Toutefois, elle prévient qu’une éventuelle poursuite des violences dans les jours ou semaines à venir ne saurait être interprétée comme l’échec immédiat de l’accord :

« Un conflit qui dure depuis 30 ans ne disparaît pas avec une simple signature. Nous devons être conscients qu’il y aura des avancées, mais aussi des défis. »

La Ministre insiste sur le rôle central joué par les États-Unis dans la conclusion et désormais dans la mise en œuvre de l’accord.

« Combien de présidents américains sont passés sans s’engager autant que le président Trump ? », interroge-t-elle, soulignant l’importance des moyens diplomatiques mobilisés par Washington.

Selon elle, l’implication américaine constitue un levier essentiel pour garantir la redevabilité de toutes les parties : la RDC, le Rwanda et les États-Unis eux-mêmes, chacun à son niveau de responsabilité.

Poursuivre la pression malgré les obstacles

Consciente de l’impatience d’un peuple épuisé par trois décennies de conflits, la Ministre appelle à ne pas « jeter l’accord à l’eau » dès les premières difficultés.

« Si c’était si facile de mettre fin à une guerre en signant un accord, nous ne serions pas encore dans cette situation 30 ans plus tard », rappelle-t-elle.

Elle assure que le gouvernement congolais est prêt à « faire sa part » et à maintenir une pression constante pour garantir la mise en œuvre fidèle des engagements pris.

Un message de réalisme et de vigilance

La Ministre adresse un message équilibré : un appel à la patience, mais aussi à la vigilance et à l’exigence envers l’ensemble des signataires.

Pour le gouvernement congolais, le chemin vers la paix véritable reste semé de défis, mais la dynamique engagée à Washington marque, selon elle, un tournant qu’il faudra protéger et renforcer « par un engagement continu ».

 

LK

Paix à Washington : la RDC mise sur un cessez-le-feu rapide mais prépare l’opinion aux défis
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RDC : Ce qu’il faut savoir sur l’Accord stratégique USA–RDC

L’accord de Partenariat Stratégique signé entre les États-Unis et la République démocratique du Congo ouvre la voie à une série de projets qualifiés de “stratégiques”, destinés à impulser l’industrialisation du pays, renforcer ses infrastructures, stimuler l’emploi et améliorer la gouvernance minière.

Bien que le texte ne cite aucun projet par nom, il définit plusieurs catégories d’investissements éligibles et accorde à la RDC un délai de 30 jours pour soumettre une première liste, qu’elle pourra ensuite enrichir.

Industrialisation et projets miniers à fort impact local

Au cœur de l’accord : des projets capables de générer de la valeur ajoutée en RDC, de créer des emplois durables et d’accélérer la transformation industrielle. Les secteurs prioritaires incluent l’énergie, les transports, les réseaux technologiques, et plus largement les infrastructures structurantes pour le développement national.

Stabilisation des zones fragiles

Le partenariat encourage également les investissements dans les zones en conflit ou enclavées, à travers le développement économique ou l’amélioration des infrastructures. Ces régions, souvent laissées-pour-compte, bénéficient d’une attention particulière.

Une réserve stratégique de minerais

L’accord introduit un nouveau concept : la Strategic Asset Reserve (SAR). Cette réserve regroupera les actifs stratégiques du pays — minerais critiques, or, zones d’exploration non attribuées — que la RDC devra inventorier.

Les entreprises américaines disposeront d’un droit de première offre sur ces ressources, ouvrant la voie à des partenariats privilégiés dans l’exploration, l’exploitation et le raffinage de minerais stratégiques.

Parmi les “Qualifying Strategic Projects” (QSP), sont ciblés les projets miniers et d’infrastructures répondant à des normes strictes : contrôle ou participation majoritaire d’acteurs américains ou alliés, transparence, et conformité aux standards internationaux.

Des corridors logistiques et des projets géants

Le texte cite explicitement le corridor Sakania–Lobito, incluant la réhabilitation du rail SNCC Dilolo–Sakania et d’éventuelles extensions vers Tenke–Sakania.

L’accord prévoit des volumes significatifs d’exportation via le port de Lobito : 50 % du cuivre, 90 % du zinc et 30 % du cobalt issus de la production concernée.

Autre projet phare : Grand Inga. Un comité mixte USA–RDC sera chargé de mobiliser les financements internationaux, d’attirer les entreprises américaines et de soutenir la sécurité énergétique et industrielle autour de ce méga-barrage.

Intégration de l’artisanat minier

L’accord ne s’arrête pas aux grands chantiers. Il inclut également l’artisanat minier (ASM), en encourageant la formalisation de sites artisanaux situés dans des zones stratégiques, la création de chaînes d’approvisionnement traçables et la mise en place de projets pilotes conformes aux normes internationales.

Les routes, l’hydroélectricité, la logistique et le transport liés au secteur minier sont aussi reconnus comme éligibles.

Gouvernance, éducation et réformes institutionnelles

Le partenariat met en avant la gouvernance et le renforcement institutionnel : lutte contre la corruption, coopération universitaire, formation technique et réformes judiciaires pour améliorer l’environnement des affaires et développer les compétences congolaises.

Avec cet accord, la RDC propose une feuille de route ambitieuse, allant des rails aux mines, des centrales hydroélectriques aux coopératives artisanales, des réformes institutionnelles à l’industrialisation.

Les prochaines étapes dépendront de la concrétisation de ces engagements et de leur impact réel sur l’avenir économique, énergétique et social du pays.

 

LK

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Accord de Washington : Macron cherche à réaffirmer l’influence française dans un processus dominé par Washington

L’appui exprimé par Emmanuel Macron à la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington intervient dans un contexte où la France tente de repositionner son rôle diplomatique dans la région des Grands Lacs, un espace désormais marqué par la montée en puissance des médiations américaines, qataries et togolaises.

En saluant ce qu’il qualifie d’« avancée majeure », le président français souligne publiquement l’importance d’un processus qu’il n’a pas directement piloté, mais auquel Paris entend désormais s’arrimer. Son appel au respect strict des engagements vise à projeter l’image d’une France vigilante et impliquée, alors même que sa marge d’action dans le dossier congolais s’est fortement rétrécie ces dernières années.

Une diplomatie française en quête de visibilité

La déclaration du président français montre la volonté de Paris de ne pas rester à l’écart d’un accord façonné en grande partie par Washington et Doha.

En mettant en avant la conférence organisée le 30 octobre dernier à Paris, Emmanuel Macron cherche à rappeler que la France demeure un acteur légitime dans la recherche de solutions régionales, même si le centre de gravité diplomatique s’est déplacé vers les États-Unis.

Cette prise de parole intervient alors que les relations entre Paris et Kinshasa ont connu plusieurs crispations, notamment autour de la perception française de la crise sécuritaire dans l’Est et du rôle du Rwanda.

Un accord fragile, fondé sur un équilibre instable

L’accord de Washington repose principalement sur un cessez-le-feu et un engagement au désarmement des groupes armés, deux points qui ont souvent échoué par le passé.

Pour la France, rappeler la nécessité du respect des engagements est aussi une manière d’anticiper les critiques en cas de non-respect de l’accord, tout en réaffirmant son soutien au processus.

Macron sait que la réussite de cet accord dépend largement de la capacité du Rwanda et de la RDC à maintenir un dialogue soutenu, et de la pression internationale capable d’encadrer leurs engagements. Or, cette pression est désormais exercée majoritairement par les États-Unis, qui ont assumé un rôle de premier plan dans la conclusion de cet accord.

Un enjeu politique pour Paris

En s’associant publiquement à cette dynamique, la France cherche également à éviter d’apparaître comme marginalisée dans une région où son influence est déjà en recul, notamment au profit des puissances anglo-saxonnes et du Golfe.

Pour Macron, soutenir l’accord permet donc de se positionner comme partenaire crédible de la stabilité régionale, tout en préservant les relations stratégiques de la France avec Kigali comme avec Kinshasa.

 

Rédaction

Accord de Washington : Macron cherche à réaffirmer l’influence française dans un processus dominé par Washington
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A Washington, André WAMESO évoque la raison de la guerre de l'Est 

Le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo séjourne dans la capitale américaine dans suite de la délégation congolaise.  

En marge de la signature de l'accord de paix et économique, il a délié la langue.

« La raison fondamentale de cette guerre est le pillage des ressources. Le cadre d’intégration économique réaffirme la souveraineté de la RDC sur nos produits même s’ils sont vendus par d’autres. Il garantit les pays à développer leurs industries. Si des pays peuvent trouver des terrains d’entente et d’opportunités, ils peuvent le faire, mais nulle part cela est une obligation. Ils ont expérimenté pendant 30 ans une collaboration avec le Rwanda qui a fonctionné, il faut aujourd’hui qu’on se montre sérieux pour approvisionner de manière optimale en matières premières stratégiques les industries qui vivent de ces minerais » dans un commerce qui deviendra légal.

Andre WAMESO ajoute: « Dans le cadre de ces accords, des efforts supplémentaires de traçabilité ont été imposés » , a-t-il dit. 

Jeudi 04 décembre grâce à la médiation américaine, Kinshasa et Kigali ont fumé le Calumet de la paix dans climat manifeste de méfiance. Le plus dur est le passage des voeux à la réalité sur terrain.

 

La rédaction 

 

A Washington, André WAMESO évoque la raison de la guerre de l'Est 
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Rdc-Rwanda: accord de paix historique entre Tshisekedi et Kagame sans poignée de mains

Les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame ont salué jeudi à Washington un « tournant » dans la quête de paix dans la région des Grands Lacs, lors de la signature des accords de Washington pour la paix et la stabilité, sous l’égide du président américain Donald Trump.

Plusieurs dirigeants africains – Faure Gnassingbé (Togo), João Lourenço (Angola), William Ruto (Kenya), Évariste Ndayishimiye (Burundi) et Jessica Alupo (Ouganda) ont assisté à la cérémonie aux côtés des deux chefs d’État.

Ouvrant son allocution, Paul Kagame a exprimé des remerciements appuyés aux dirigeants présents et au Qatar, décrit comme un partenaire « absolument central » du processus. Il a surtout salué l’implication du président américain.

« Personne ne demandait au président Trump de se saisir de cette tâche. Notre région est loin des gros titres. Mais lorsqu’il a vu l’opportunité de contribuer à la paix, il l’a immédiatement saisie », a-t-il déclaré.

 

Le dirigeant rwandais a rappelé que le conflit dans l’est de la RDC « dure depuis 30 ans » et que « d’innombrables médiations » ont échoué à traiter ses causes profondes. Selon lui, Washington a introduit « une dynamique nouvelle et efficace », axée sur « la prospérité et l’investissement, y compris en provenance des États-Unis ».

Kagame a salué une approche américaine « impartiale » et « pragmatique », rendant hommage au secrétaire d’État Marco Rubio et à Maslad Boulos pour leur implication.

Qualifiant les accords signés de « feuille de route la plus claire et la plus précieuse » jamais obtenue, il a toutefois prévenu : « Si cet accord échoue, la responsabilité ne reviendra pas au président Trump, mais à nous-mêmes. »

Félix Tshisekedi a pour sa part insisté sur la portée historique des textes. « Les Accords de Washington ne sont pas un document de plus. Ils représentent un tournant », a affirmé le président congolais.

Il a souligné que l’ensemble comprend « une déclaration de principes, un accord de paix et un cadre d’intégration économique régionale », censés offrir « une nouvelle perspective » aux populations et « surmonter enfin le cycle de violence, de déplacements forcés, de méfiance et de défiance » qui affecte l’est de la RDC.

Le président congolais a pris un « engagement solennel » de mise en œuvre « rigoureuse » de ces engagements, appelant le Rwanda à respecter « pleinement la lettre et l’esprit » des accords. Il a réaffirmé sa volonté de bâtir « une coopération pacifique fondée sur le respect mutuel, la non-ingérence et la lutte commune contre les groupes armés ».

« Je crois que ce jour marque le début d’un nouveau chemin (…) où la paix ne sera plus seulement un souhait », a conclu Tshisekedi, appelant à un engagement « irréversible » en faveur de la stabilité durable dans la région.

Les accords signés établissent un ensemble d’obligations mutuelles, dont le respect strict de l’intégrité territoriale, l’interdiction de tout acte hostile direct ou indirect, et la fin de tout soutien étatique aux groupes armés, notamment les FDLR et le M23. Ils prévoient la mise en œuvre du plan conjoint de neutralisation des FDLR (CONOPS), le désengagement coordonné des forces, ainsi qu’un mécanisme conjoint de sécurité chargé d’assurer la transparence des opérations et de vérifier la fin irréversible des soutiens aux groupes armés.

Le texte engage également les deux pays à faciliter le retour des réfugiés et déplacés internes, à garantir l’accès humanitaire et à coopérer pleinement avec la MONUSCO dans l’exécution de son mandat.

Un cadre d’intégration économique régionale doit par ailleurs être lancé dans les trois mois, visant la transparence des chaînes de valeur minières, la gestion conjointe de ressources naturelles et l’attraction d’investissements, notamment américains.

Un Comité de surveillance conjointe, incluant l’Union africaine, le Qatar et les États-Unis, sera chargé de régler les différends et de superviser l’application de l’accord, entré en vigueur dès sa signature.

A noter que les deux dirigeants n'ont pas accompagné la signature de l'accord d'une poignée de mains ou des acolades.

 

Le pouvoir du peuple 

Rdc-Rwanda: accord de paix historique entre Tshisekedi et Kagame sans poignée de mains
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